Nous venons de vivre sur notre territoire, le Festival Nourrir Verviers, festival de la transition alimentaire sur tout l’arrondissement.
Un festival est une fête!
Nous avons donc célébré tous les acteurs qui sont déjà en chemin et rencontré aussi bien des citoyens que des élus qui se sentent concernés et souhaitent s’informer, avancer sur le sujet. De nombreuses personnes ont créé, inventé, réfléchi ensemble et participé. A nos yeux, il est important de mettre en lumière tout ce qui se passe sur notre territoire et de montrer toutes ces belles initiatives engagées dans la transition de notre système alimentaire.
Mais il nous semble aussi important de ne pas être naïf et de rester capable d’appréhender la réalité parfois difficile du terrain. Le quotidien de tous ces agriculteurs, transformateurs, porteurs de projets qui font notre alimentation aujourd’hui, n’est pas toujours rose. Le monde édulcoré des réseaux sociaux nous cache parfois cette réalité qui n’en reste pourtant pas moins présente. Alors oui, si nous préférons célébrer le positif et aller de l’avant avec la conviction qui nous anime, une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de bousculer, voire de choquer, pour insister encore sur le fait qu’un territoire vivant, où il fait bon vivre et résilient dépend en grande partie de celles et ceux qui font son alimentation et contribuent à la beauté de ses paysages.
Pourquoi…?
Parce que c’est la réalité ; parce que nous devons parfois sortir de ce monde numérique aseptisé et où tout est beau ; parce que lorsqu’on discute avec un producteur de manière individuelle, il nous partage souvent les difficultés rencontrées (même si collectivement, il ne le fera pas… ou moins)
Parce que le citoyen doit aussi se rendre compte que le revenu du producteur/transformateur dépend directement de ses choix de consommateur ; parce que chaque année, particulièrement durant l’été, les producteurs locaux doivent faire face à des baisses de fréquentation ; que cette baisse est même plus forte que jamais en situation post covid suivie d’une crise énergétique et économique.
Parce que soutenir nos producteurs locaux c’est bien plus vertueux que de contribuer au maintien d’un système aux impacts négatifs énormes, parce qu’il est essentiel de soutenir la relocalisation de nos filières alimentaires et de se les réapproprier d’autant plus que, quand on y regarde bien, cela ne coûte pas plus cher ( découvrez l’article ) .